Ils ne sont plus que 19. Depuis dimanche, un des 20 ours du Tibet de la réserve de Sigean (Aude) s'est échappé. Après avoir d'abord annoncé dimanche qu'elle pensait avoir perdu deux mammifères, la direction a finalement déclaré qu'un seul s'était échappé. Une femelle née en 1982 et pesant 130 kilos. Les conditions de son évasion ne sont pas encore éclaircies mais le parc à ours de la réserve a été fermé et des travaux entrepris lundi pour doubler la clôture.
Aperçus à une quinzaine de kilomètres de là
Un ou deux ours ont en effet été aperçus dimanche après-midi par un passant près de l'étang de Bages, tout près du zoo. Puis, vers 15 heures, des randonneurs les auraient vus près de Gruissan, à une quinzaine de kilomètres de là sur la côte. Peu après, une vingtaine de gendarmes, un hélicoptère équipé d'une caméra thermique et deux vétérinaires armés de seringues hypodermiques, sont partis à leur recherche avec plusieurs véhicules de pompiers. Sans succès. Lundi, un chien des Pyrénées spécialisé dans la recherche des ours devrait être dépêché sur place.
Toute personne apercevant l'animal est invitée à en informer les gendarmes ou la police. Qualifiés de "tranquilles et relativement petits" (les mâles peuvent tout de même atteindre au maximum 180 kilos et les femelles de 90 à 100 kilos) et reconnaissables à leur tache de poils blancs en forme de V sur la poitrine, les ours du Tibet ne sont pas agressifs. Mais il est recommandé de ne pas tenter de nourrir l'animal évadé et de tenir les chien en laisse à proximité.
«Viviane» est toujours introuvable
Publié le 03/07/2013 à 08:02 | 2
L'ourse échappée de sigean
L'ourse dans l'objectif d'un randonneur soualais./Photo Bernard Burguette.

Cela fait maintenant onze jours que «Viviane» (31 ans, 1,60 m, 130 kg), l’ourse du Tibet, s’est échappée de la réserve africaine de Sigean. Après avoir été aperçue sur Gruissan puis sur l’île Saint-Lucie, «Viviane» n’a pas réapparu. Son signalement dans les Pyrénées-Orientales était une fausse piste.
À la réserve africaine de Sigean, les responsables sont dans l’expectative. Et surtout inquiets. Ils ne veulent pas croire que «Viviane» soit morte. Ils espèrent aussi qu’elle ne soit pas blessée. Car malgré son âge avancé, «Viviane» est leur enfant. L’ourse du Tibet est née en effet en captivité à la réserve qui possède une large étendue de 10 ha.
Dimanche, plusieurs témoins ont déclaré l’avoir vue du côté de Saint-Hippolyte en Roussillon. Aussitôt, les responsables de la réserve africaine se portent sur le site. «On est allé sur place, confirme Gabriel de Jésus, responsable communication de la réserve africaine de Sigean, mais c’était une fausse piste».
Alors à Sigean, on est de plus en plus inquiet. «On n’exclut pas qu’elle soit morte car une ourse vit trente ans en moyenne. Mais on est surtout inquiet pour sa santé. Est-ce qu’elle est blessée» ? La chaleur ne l’incommode pas. Elle dort la journée après avoir préparé son nid en cassant des branches. Et elle arrive à trouver des points d’eau. Ce n’était pas surprenant qu’elle fut vue sur l’île Sainte-Lucie où se trouvent plusieurs points d’eau douce mais aussi une végétation importante. C’est ce que «Viviane» recherche car elle a un régime végétarien et mange notamment des feuilles. Si le parc où elle est née peut lui manquer, l’ours est un animal indépendant qui aime explorer. Et là, elle a maintenant un immense territoire. Elle aime crapahuter la nuit et peut faire jusqu’à 20 km.
«Par nature, l’ourse n’est pas un animal agressif. Elle est calme, pépère et tranquille», rassure Gabriel de Jésus. Et demande à qui la voit d’appeler immédiatement la gendarmerie nationale au 17. «On attend des témoignages pour la récupérer et la soigner».
Fausse piste à Saint-Hippolyte (PO)
Pour les responsables de la réserve africaine de Sigean qui se sont déplacés à Saint-Hippolyte, le signalement de l’ourse «Viviane» était une fausse piste. Dimanche soir, un employé municipal de Saint-Hippolyte était alerté par des amis qui venaient de voir l’ours. Il s’est déplacé et a vu une tête apparaître dans un bosquet. Il pense alors que c’est l’ourse.
L’ourse Viviane retrouvée après 2 semaines de cavale dans l’Aude
(Mis à jour: )
L’ourse Viviane, échappée depuis deux semaines de la réserve animalière de Sigean (Aude), a été retrouvée «en pleine forme» non loin de là, à Gruissan, a annoncé dimanche à l’AFP le responsable de la communication de la réserve.
«Elle a été signalée hier (samedi) en fin de soirée aux alentours de 22H00 à Gruissan par un pêcheur. La gendarmerie nous a contacté et une équipe de la réserve s’est rendue sur place. Là, elle a été anesthésiée aux alentours de 01H00» dimanche, a raconté Gabriel de Jésus.
«Elle n’a pas maigri! Elle est bien portante. Elle va très bien. Par contre, elle très fatiguée parce qu’elle est encore sous le coup des produits anesthésiants. On l’a isolée dans la nurserie», a-t-il ajouté.
La femelle fait partie d’un groupe d’ours du Tibet que la réserve accueille depuis 1974. Ces ours noirs se distinguent par un dessin de poils blancs en forme de V sur la poitrine.
Viviane est née à Sigean en 1982 et pèse actuellement 130 kilos pour 1,60m debout. Elle avait quitté son enclos de la réserve africaine de Sigean le dimanche 23 juin, vers midi.
«Il est possible qu’elle ait refusé les avances des mâles actuellement en rut et ait voulu s’éloigner», avait avancé Jean-Jacques Boisard, le président de la réserve, pour expliquer la fuite de Viviane, qui a eu plusieurs portées mais n’a plus eu d’ourson depuis 2008.
Sa disparition avait provoqué le branle-bas de combat dans le secteur, la préfecture décidant de fermer temporairement la réserve pour optimiser les recherches et dissuader les curieux.
Un important dispositif de recherches avait également été mis en place: hélicoptère en appui, des gendarmes avaient ratissé cette région d’étangs pendant plusieurs jours, relayés la nuit par une trentaine de militaires dotés de lunettes de vision nocturne.
Ces recherches, coûteuses, avaient été abandonnées au bout de cinq jours: Viviane n’était pas considérée comme dangereuse et une équipe était prête à intervenir à tout moment en cas de témoignage crédible.
L’ourse a finalement été retrouvée à quelques kilomètres à vol d’oiseau au nord de la réserve, là où elle avait été signalée au lendemain de sa disparition.
Selon M. de Jésus, il est vraisemblable qu’elle se cachait dans la journée et était active la nuit.
«Nous sommes très soulagés. elle est en bonne santé, elle n’est pas blessée, elle est bien portante, pas du tout stressée», s’est félicité le porte-parole de la réserve, qui préfère parler de vacances plutôt que de cavale.
«Elle est revenue de congés. Elle avait posée 14 jours et ça y est, elle est revenue!».